16 marzo 2010

Ordenación forestal y cambio climático en Marruecos

visto en lematin.ma


Les simulations faites par la météorologie nationale sont alarmantes. Selon Abdeladim El Hafi, Haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, dans 60 à 70 ans, la température au Maroc va augmenter de deux à trois degrés si rien n'est fait pour réduire les émissions des gaz à effet de serre.

S'exprimant à l'ouverture d'un colloque sur le thème «Les écosystèmes forestiers du Maroc face aux changements climatiques» organisé par l'université
Mohammed V souissi, l'association maroco-allemande et GTZ, M. El Hafi a prédit également une diminution significative des précipitations et une perturbation des cycles des saisons à l'horizon 2070. « L'augmentation de la température sera variable selon les régions et la diminution des précipitations affectera diversement les différentes zones du territoire. Ces perturbations doivent être sérieusement prises en compte», a-t-il préconisé. Le responsable a souligné que son département avait préparé des « plans d'adaptation » pour atténuer les effets des changements climatiques sur les écosystèmes des forêts marocaines.

Dans ce cadre s'inscrit le Plan directeur de prévention et de lutte contre les incendies de forêts. Ce plan vise la mise en place d'un dispositif cohérent et efficace pour la maîtrise de ce fléau à travers notamment l'élaboration d'outils de prédiction permettant d'évaluer le danger et d'anticiper sur le risque d'incendie au moyen de mesures préventives et dissuasives adéquates. Toujours en matière de gestion des incendies de forêts, le haut commissariat aux eaux et forêts, en partenariat avec l'ensemble des intervenants concernés notamment la Protection civile, la Gendarmerie royale, les Forces Armées Royales, les Forces auxiliaires, les autorités locales, met en œuvre annuellement un programme d'action de prévention et de lutte contre les incendies de forêts, qui s'articule autour des trois composantes.

Le plan directeur de lutte contre les incendies des forêts est d'autant plus important qu'il contribue à la sauvegarde du patrimoine forestier. Selon les chiffres du haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, au cours des quarante-sept dernières années (1960-2007), près de 12.196 incendies ont endommagé 145.132 ha de forêts, soit une moyenne de 3024 ha par an, avec un maximum en 1983 (11289 ha) et un minimum en 2002 (593 ha). Cette superficie moyenne annuelle représente 0,05 % de la surface totale boisée du pays, toujours selon le haut-commissariat aux eaux et forêts. Mais les incendies ne constituent pas l'unique danger qui guette le patrimoine sylvestre, le dépérissement des forêts, que les changements climatiques aggravent, est une menace qui doit être prise au sérieux. Dans certaines zones, ce dépérissement a pris une ampleur telle qu'il est urgent d'agir pour limiter les dégâts.

Les premières constatations des symptômes de dépérissement massif dans le Moyen-Atlas (Ifrane, Azrou, Ain Leuh…) ont eu lieu durant l'été 2001 suite à l'action combinée d'une sécheresse récurrente au cours des deux dernières décennies et à la pression exercée par la population riveraine sur les ressources forestières (surpâturage, émondage, ébranchage...).
Selon Abdelaadim El Hafi, la préservation de la santé des forêts figure au rang des priorités de son département.

Planification forestière
Le Maroc a réalisé son premier Inventaire forestier national (IFN) entre 1990 et 2005 en mettant à contribution la technique des photographies aériennes combinées aux images satellitaires et à la technique d'échantillonnage statistique pour le mesurage des arbres au sol.
L'inventaire forestier national est un outil d'aide à la planification forestière, il constitue une base pour la connaissance de l'état des ressources.

Il est considéré comme un type d'inventaire extensif et stratégique s'appliquant à de très grandes surfaces. Depuis 2003, le Maroc a entamé la révision de la cartographie forestière à l'échelle nationale. Cette opération se réalise avec une cadence annuelle d'environ 1000000 ha tous terrains confondus (terrain forestier et autres) en accordant la priorité aux zones potentiellement forestières.

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